Arnaques, volatilité extrême, monnaie ou simple actif… vous êtes nombreux à nous interroger sur le bitcoin. Le Revenu répond aux interrogations qui reviennent le plus souvent. Décryptage.
Qui est l’inventeur du bitcoin?
La cryptomonnaie a vu le jour il y a déjà quatorze ans, le 3 janvier 2009.
Mais aujourd’hui encore, personne ne sait qui est son inventeur. Seul le pseudonyme de la personne, ou du groupe de personnes, qui en est à l’origine est connu: il s’agit de Satoshi Nakamoto. Il est l’auteur du White Paper (Livre blanc) du bitcoin, expliquant son fonctionnement, et ce, dans un anglais impeccable.
C’est également lui qui a réservé le nom de domaine bitcoin.org sur Internet, le 18 août 2008, avant d’en partager le lien par mail, le 31 octobre de cette même année, à un cercle d’initiés cypherpunks, des personnes recourant à la cryptographie pour protéger leurs données et leur vie privée.
Son dernier message avant sa disparition remonte à décembre 2010. Il désigne alors le développeur américain Gavin Andresen comme nouveau porteur du projet.
Peut-on effectuer un paiement comme avec une devise usuelle?
En France, les commerçants sont libres de les accepter ou de les refuser.
Mais ceux qui offrent la possibilité de payer en crypto restent très rares. Et dans les faits, ce ne sont bien souvent pas de vrais paiements en monnaie virtuelle.
Les diverses cartes bancaires qui existent aujourd’hui, comme Visa, proposées par les plateformes d’échange crypto Bitpanda ou Binance, effectuent lors du paiement une conversion automatique d’une cryptomonnaie, tel le bitcoin vers l’euro.
Ce sont donc des euros que le commerçant reçoit. Les solutions commercialisées par Coinbase (Coinbase Commerce) ou par BitPay pour accepter ce type de monnaie sont extrêmement peu utilisées en France.
Et encore moins de commerçants fournissent leur clé publique sur la blockchain afin de recevoir directement des paiements en monnaie virtuelle. «La cryptomonnaie est aujourd’hui plus considérée comme un objet d’investissement qu’un moyen de paiement», rappelle Stanislas Barthelemi du cabinet Blockchain Partner.
Existe-t-il de fausses cryptomonnaies?
Des cryptomonnaies au fonctionnement plus ou moins complexe et perfectionné existent.
Si l’on ne parle pas de fausse cryptomonnaie, le terme “shitcoin” désigne familièrement les cryptos qui apparaissent inutiles et ne présentent guère d’innovation sur le plan technologique.
La plateforme CoinMarketCap recense déjà plus de 20000 cryptomonnaies créées, mais dont l’immense majorité n’a presque aucune valeur.
Certaines opérations peuvent être assimilées à des arnaques.
C’est le cas des campagnes promotionnelles orchestrées par des plateformes, visant à attirer un maximum d’investisseurs, avant que le système mis en place ne s’effondre et que ses créateurs (bien souvent anonymes) ne disparaissent, après avoir réalisé une belle plus-value
Quel recours en cas d’arnaque?
Malheureusement, les escroqueries sont courantes. Si vous avez été victime d’une arnaque, «le premier réflexe est de porter plainte», précise Claire Castanet, directrice des relations avec les épargnants à l’AMF (Autorité des marchés financiers).
Une plainte que vous devez essayer de documenter au maximum pour permettre à la justice de s’en saisir, «en fournissant des mails, des SMS, des captures d’écran ou des enregistrements de conversations, des bordereaux de virements», ajoute-t-elle.
Il est important de fournir des éléments qui montrent l’impact financier, voire psychologique de l’arnaque, pouvant être attesté par des témoignages ou par un médecin. Gardez à l’esprit qu’il vous sera très difficile de récupérer votre argent dans l’univers peu régulé des cryptos.
Aussi, il est essentiel de bien vous renseigner avant d’investir, notamment sur les porteurs des projets cryptos et sur les intermédiaires éventuels.
En outre, placez exclusivement des sommes que vous êtes prêt à risquer, voire à perdre.
Est-il possible de léguer ses actifs cryptos?
Il est tout à fait possible de léguer vos actifs cryptos.
Lorsque vous les possédez via une plateforme d’échange ou un courtier, le lien avec vos héritiers pourra être établi facilement, dès lors que ces intermédiaires sont tenus de vérifier l’identité de leurs clients.
Mais la procédure pourra prendre du temps dans le cas d’une plateforme étrangère non enregistrée en France.
Si vous détenez vous-même vos cryptos sur une clé privée, à savoir un portefeuille physique comme ceux commercialisés par Ledger et Trezor, qui ressemblent à une clé USB, les choses peuvent se compliquer.
Ces portefeuilles n’étant pas nominatifs, les héritiers peuvent éprouver des difficultés à faire valoir leurs droits. Surtout, si vous ne leur avez pas communiqué de votre vivant le code d’accès à votre clé privée, vos avoirs peuvent être définitivement perdus.
Préparez donc bien votre succession en informant vos futurs héritiers que vous possédez des crypto-actifs, et précisez-leur où ils se trouvent et comment les récupérer.
La conversion d’un jeton en euros est-elle réalisable?
Vous ne pourrez pas acheter avec des euros n’importe quelle cryptomonnaie.
Ni, inversement, convertir toutes les cryptomonnaies en euros. En fonction des courtiers et des plateformes d’échange, les paires de transactions disponibles sont plus ou moins nombreuses.
Le géant Binance, première plateforme au monde, propose par exemple d’échanger des euros avec une cinquantaine de cryptomonnaies différentes. Mais vous disposerez de moins de paires chez des acteurs plus modestes.
De même, il existe des paires pour les cryptomonnaies: toutes ne sont pas directement échangeables entre elles.
«C’est le même principe que sur le marché des devises –le Forex– sur lequel il n’est pas possible d’échanger une roupie indienne contre un quetzal guatémaltèque. Il faut pour cela passer par le dollar ou l’euro», explique Vincent Boy, analyste marchés chez le courtier IG.
Les plus importantes cryptos (bitcoin, ether) servent d’intermédiaires. Mais l’idéal est de recourir à un stablecoin, comme l’USDT émis par Tether.
Cette crypto, au cours relativement stable, peut être échangée contre certaines cryptos, mais aussi contre des dollars ou des euros.
Le bitcoin est-il une monnaie légale?
Aujourd’hui, en France et dans la zone euro, le bitcoin n’est pas reconnu comme une monnaie légale, sans pour autant être interdit.
Le Salvador est le premier État dans le monde à avoir décidé, le 7 septembre 2021, de faire du bitcoin une monnaie officielle sur son territoire, en plus du dollar américain. Les Salvadoriens peuvent donc effectuer tous leurs paiements et régler leurs impôts directement en bitcoin.
Les commerçants sont aussi tenus d’accepter la monnaie virtuelle.
Outre le Salvador, la République centrafricaine (RCA) a fait du bitcoin sa monnaie officielle à côté du franc CFA, le 26 avril 2022.
À l’opposé, certains États comme la Chine, l’Égypte ou l’Algérie ont limité, voire interdit l’usage du bitcoin et des cryptomonnaies sur leur territoire.
Author: Shane Dalton
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